Meeting de campagne de Donald Trump, Reno, Nevada, 11/10/2024. © Julia Demaree Nikhinson / AP

« Parce qu’il tourne encore moins rond que d’habitude,

le monde n’a jamais eu autant besoin de Visa pour l’Image. »

Ce sont là les mots particulièrement appropriés du directeur du festival Jean-François Leroy.

Oui, le monde va mal, très mal même à certaines endroits et il serait tentant de détourner le regard tellement le tableau peut paraitre sombre et invitant peu à l’optimisme. Pourtant refuser de voir ne peut que contribuer à ce que les choses se dégradent encore plus et il est plus que jamais nécessaire d’être conscient de l’état de notre planète. Les photojournalistes font partie de celles et ceux qui s’emploient, en se rendant en première ligne, à courageusement rendre compte de la marche chaotique de notre planète. Rendre compte, c’est bien là l’objectif de ce festival pour nous ouvrir les yeux sur les drames, sans pour autant spéculer sur une quelconque surenchère dans l’horreur.

Au programme cette année, l’Ukraine, l’Irak et Gaza évidemment avec les images de Gaëlle Girbes, Alfredo Bosco, Salwan Georges, Saher Alghrra et Fatma Hassona. Parce qu’une élection il y a quelques mois a rebattu les cartes, et pas vraiment dans le bon sens, pas moins de six expositions nous invitent à porter notre regard sur des Etats-Unis en proie à de sérieuses convulsions. Et aussi l’Afghanistan, le Salvador, la Syrie, la RDC, Madagascar, etc. D’autres expositions nous permettront d’apprécier le grand talent de notamment Pascal Maitre, Eugene Richards, Stephen Shames, Georges Steinmetz ou Jean-Louis Courtinat. Sans oublier les projections nocturnes quotidiennes, indispensable complément à une programmation déjà de haut niveau, avec, entre autres, Didier Bizet, Edouard Elias, John Wink, Fatoumata Diabaté, Elena Chernyshova, José Nicolas (voir article) et bien d’autres.

Visa pour l’Image du 30 août au 14 septembre, Perpignan.

Gilles Courtinat
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