Paris, février 1971 : je suis encore lycéen. Coup sur coup deux affaires, l’une qui nous mobilise dans nos lycées (le mien, Buffon à Paris, particulièrement actif) : un jeune en classe « prépa » arrêté et condamné pour rien, Alain Guiot [1]; et l’autre qui nous choque, Richard Deshayes [2], dirigeant des jeunes de Vive la Révolution [i], littéralement abattu par un policier qui, à bout portant, vise sa tête et tire une grenade le laissant défiguré et handicapé à vie.