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ARLES 2011 Humeur : la vache, l’enterrement du droit d’auteur !

Lucien Clergue lors d'une manifestation de photographes aux Rencontres d'Arles © Geneviève Delalot pour A l'Oeil
Lucien Clergue lors d’une manifestation de photographes aux Rencontres d’Arles © Geneviève Delalot pour A l’Oeil

ARLES 2011 Humeur : la vache, l’enterrement du droit d’auteur ! par Michel Puech in La lettre de la photographie du 8juillet 2011

La conférence de presse de l’Association de la Défense des Intérêts des Donateurs et Ayants-droit de l’Ex-patrimoine photographique (ADIDAEPP) s’est terminée jeudi 7 juillet dans la Cour de l’Archevêché d’Arles, écrasée par le soleil du midi, à midi.

Une dizaine de bedeaux, tout de noir vêtus, s’affairent. Ils préparent la manifestation rituelle qui ponctue toute manifestation photographique digne de ce nom.

Il s’agit, ensemble, de protester, de s’indigner contre les pratiques séculaires des utilisateurs, de tout poil, de photographies. Non aux contrats léonins ! Non au « DR », etc. Le lecteur peut voir sur les banderoles, et mieux, consulter le site de l’UPP (Union des Photographes Professionnels) pour avoir le catalogue des légitimes revendications. Rien à dire à cela.

Ce jeudi, certes à l’heure de l’apéro au forum, mais également à l’heure la plus chaude, nos généreux et dévoués bedeaux ont décidé de faire procession. Les fidèles de l’église de Sainte Photographie sont nombreux en ville, beaucoup sont pratiquants, la preuve par le nombre d’appareils en circulation.

 

Mais le badaud, ne peut que s’étonner. Le nombre de photographes-manifestant est égal à celui des photographes-photographiant : une vingtaine de part et d’autre. Un jeu de miroirs autour de Lucien Clergue.

Ce matin, résultat de l’exceptionnel et émouvant hommage de la veille à Roger Thérond, au théâtre antique, les fidèles de Sainte Photographie sont tous devenus staff à Paris Match.

Le sourire de la vachette sort du cadre : il ne reste plus que le cercueil des droits d’auteur. Quelle mouche pique les bedeaux de célébrer – pour se défendre – un enterrement de plus.

Comme si les trop nombreux vrais enterrements ne suffisaient pas !

Notre badaud s’étonner une fois de plus : pourquoi les représentants de la profession sont-ils si fans d’enterrement ? Pour gagner des batailles, il faut de l’optimisme, de la ténacité mais aussi de la bonne humeur et de l’enthousiasme !
Les bedeaux de l’UPP courent à la déroute, si l’humeur belliqueuse ne s’accompagne pas de rires !

Michel Puech

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http://www.puech.infoDernière révision le 3 mars 2024 à 7;18 par

Michel Puech


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