L’expsition « Venham Mais Cinco – Le Regard Étranger sur la Révolution Portugaise » se tiend à Almada, près de Lisbonne, du samedi 24 mai 2025 au 24 août 2025. Sont exposées 200 photographies en grand format prises par 30 photographes internationaux qui ont documenté la Révolution des Œillets entre 1974 et 1975.
L’exposition « Come Five More » est divisée en quatre sections thématiques : « Le Festival de la Liberté », « Les nouvelles formes de pouvoir », « Les indépendances », « Un pays divisé ».
Cette exposition, initialement conçue pour le vingtième anniversaire de la Révolution (1994), n’ouvre ses portes que maintenant, après le cinquantième anniversaire des premières élections libres, et est organisée en l’honneur de Margarida Medeiros, qui fut à l’origine du projet et le défendit pendant trois décennies ; mais cette chercheuse et critique en photographie malheureusement décédée en 2024.
Cinquante ans après la Révolution, de nombreuses archives ont changé de mains ou ont été perdues. D’où l’importance de localiser, d’apporter les images au Portugal et d’éditer un catalogue avec les images qui ont occupé pendant près de deux ans les premières pages de la grande presse internationale.
Les photographies choisies, jamais collectées et exposées au Portugal, dialoguent entre elles et nous permettent de voyager dans un pays en état d’exception, « Un autre pays » selon le titre du documentaire que Sérgio Tréfaut a réalisé en 1999 sur le sujet.
La journaliste italienne Augusta Conchiglia, qui a documenté les indépendances en Afrique, le photographe français Guy Le Querrec, co-auteur du livre « Portugal 1974-1975 : Regards sur une tentative de pouvoir populaire », les Brésiliens Sebastião Salgado et Alécio de Andrade, et le Français Jacques Haillot, mort au Portugal, sont quelques-uns des noms qui font partie de l’exposition.
Comme le dit Sérgio Tréfaut, le commissaire de l’exposition avec la collaboration de l’historienne Luísa Tiago de Oliveira : « l’élaboration et la préparation de cette exposition n’ont été possibles qu’avec un soutien institutionnel important. Ministère de la Culture et Comité commémoratif du cinquantième anniversaire du 25 avril, d’abord puis son inauguration et son assemblage n’ont été possibles que grâce à un énorme investissement de la municipalité « d’Almada, en collaboration avec la Sociedade Arco Ribeirinho Sul, qui fournit l’espace.
« Venham Mais Cinco » est le titre de la chanson de José Afonso, choisie à l’origine par l’armée du MFA pour être jouée sur Rádio Renascença aux premières heures du 25 avril 1974, comme mot de passe pour le début du coup d’État militaire (ayant ensuite été remplacé par Grândola). En choisissant Venham Mais Cinco comme titre de cette exposition, on rend hommage à José Afonso.
Le catalogue de l’exposition sera publié par l’éditeur Tinta da China.
Photographies exposées sont de : Alain Keller (1945, France), Alain Mingam (1946, France), Alécio de Andrade (1938-2003, Brésil), Augusta Conchiglia (1948, Italie), Benoît Gysembergh (1954-2013, France), Dominique Issermann (1946, France), Fausto Giaccone (1943, Italie), François Hers (1943, France), Gérard Dufresne (1938, France), Gilbert Uzan (1941, France), Giorgio Piredda (1947-2017, Italie), Guy Le Querrec (1941, France), Henri Bureau (1940-2014, France), Hervé Gloaguen (1937, France), Jacques Haillot (1941-1998, France), Jean-Claude Francolon (1944, France), Jean Gaumy (1948, France), Jean-Paul Miroglio (1946-2017, France), Jean-Paul Paireault (1951, France), José Sánchez Martinez (Espagne), Michel Giniès (1952, France), Michel Puech (1948, France), Paola Agosti (1947, Italie), Perry Kretz (1933-2020, Allemagne, États-Unis), Rob Mieremet (1947-2015, Pays-Bas), Sebastião Salgado (1944, Brésil), Serge July (1942, France), Sylvain Julienne (1947-2019, France), Uliano Lucas (1942, Italie), Vojta Dukát (1947, Tchécolovakie/Pays-Bas).
Exposition « Come Five More »
Parque Empresarial da Mutela, en face de l’ancienne Lisnave à Almada – Entrée Libre du jeudi au dimanche, de 11h00 à 19h00.
Et pour ne rien louper, abonnez vous à 'DREDI notre lettre du vendredi