Editorial

Syrie : la barbarie absolue, Robert King

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Les medecins tentent de soigner des enfants (deux frères et une soeur) victimes d'une roquette de l'armée syrienne qui a explosé dans leur maison © Robert King / Polaris / Starface"

Michel Puech publie dans La lettre de la photographie, lettre quotidienne en français et en anglais.

 

Les images que vous allez voir sont horribles. Insoutenables. Mais Robert King, un photojournaliste chevronné les a faites pour que nous les voyions, que nous prenions conscience du drame vécu par les Syriens.

 

Alors que la grande majorité des médias du monde entier avaient relégué la Syrie dans les pages intérieures, le reportage de Robert King remet les choses à leur place. Nous sommes en face d’une tragédie. Robert King dit que le seul moment de sa carrière ou il a eut la même émotion, c’est pendant le génocide du Rwanda….

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Les images que vous allez voir sont horribles. Insoutenables. Mais Robert King, un photojournaliste chevronné les a faites pour que nous les voyions, que nous prenions conscience du drame vécu par les Syriens.

Alors que la grande majorité des médias du monde entier avaient relégué la Syrie dans les pages intérieures, le reportage de Robert King remet les choses à leur place. Nous sommes en face d’une tragédie. Robert King dit que le seul moment de sa carrière ou il a eut la même émotion, c’est pendant le génocide du Rwanda….

Robert King, un photojournaliste de l’agence Polaris « n’avait jamais vu cela ». Pourtant à 45 ans, il n’est pas un débutant. Il a commencé sa carrière à Sarajevo en Bosnie. Et tous les photographes vous le diront la guerre en Yougoslavie n’était pas une partie de plaisir. Il a également « couvert » la Tchétchénie, une « sale » guerre, elle aussi, comme toutes. Mais en Syrie, l’horreur dépasse tout ce qu’il a vu avant, et il a du surmonter son émotion pour témoigner car « si tes larmes brouillent ton objectif, tu ne sers à rien ».

A Al Qusayr (20 000 habitants), près de Homs en Syrie, ou il vient de passer plusieurs semaines dont trois dans cet « hôpital de fortune » l’horreur a atteins son comble. L’hôpital « officiel » tenu par l’armée qui s’en sert comme d’une caserne et d’un point de tir pour les snipers. Du coup tous les blessés et les malades arrivent dans ce dispensaire.

Le dispensaire, une maison ordinaire, est tenu par le Docteur Kassem, un gastro-entérologue. Il doit fréquemment changer de lieu, car dès que ce lieu de soin est repéré, l’armée de Bachar El Assad le bombarde. Trois infirmiers et des patients ont été blessés pendant que le photojournaliste était sur place. Il manque de tout dans ce dispensaire, des médicaments et naturellement de morphine pour combattre la douleur.

Le pire ce sont ces enfants blessés par les bombes, les tirs de snipers. Robert King a raconté à CNN, la première télévision a voir diffusé son travail, l’horreur de ce bain de sang. Paris Match a publié dans son numéro de cette semaine des images « mais jusque là nous avions beaucoup de mal à diffuser son matériel » confie Jean-Pierre Pappis le directeur de l’agence Polaris.

Dans le passé, le travail des photojournalistes a fait bouger l’humanité, espérons qu’il en sera de même demain grâce au reportage de Robert King.

Michel Puech
Links

http://www.polarisimages.com
http://www.starfacephoto.com
http://www.puech.info

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 Dernière révision le 3 mars 2024 à 7;21 par Michel Puech

Michel Puech


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