Viva est une agence de presse [1] française fondée le 10 janvier 1972 [2] et fermée le 23 juin 1982 [3]
Avec Magnum Photos, Viva est l’une des rares agences photographiques ayant donné lieu à des travaux universitaires et notamment à une thèse d’Aurore Deligny et à une exposition au Jeu de Paume à l’Hotel de Sully à Paris (30 janvier au 08 avril 2007). Un catalogue a été publié aux éditions Marval[4] auquel on se réfèrera avec intérêt. On ne reprend ici, que les principaux faits et quelques documents originaux.
« Originaires de pays et de milieux sociaux différents, les huit photographes fondateurs de Viva en 1972 ont la trentaine passée et possèdent tous une bonne expérience du métier (salarié dans la presse, indépendant ou en agence). Alain Dagbert, Claude Dityvon [5], Martine Franck [ 6], Hervé Gloaguen [7], Richard Kalvar [8] et Guy Le Querrec [9] se rencontrent à l’agence Vu (1970-1971), dirigée par Pierre de Fenoÿl [10]. Agence d’archives et galerie, Vu [11] représente un outil de diffusion et de promotion ainsi qu’un lieu de rencontre et d’émulation. À la fermeture de Vu en 1971 et sur une suggestion d’Hervé Gloaguen, six photographes décident de poursuivre l’expérience en créant leur propre structure.[12]»
« C’était encore une bonne époque » (Hervé Gloaguen)
L’aventure de Viva a commencé rue du Cherche-Midi aux éditions Rencontre que dirige Charles-Henri Favrod [13]. Pierre de Fenoÿl, qui arrive de l’agence Magnum Photos où il s’occupait des archives, a l’idée de la galerie-agence qui réunit une quinzaine de photographes dont le tandem Boubat-Charbonnier qui arrive de Réalités, Pierre Blouzard que Pierre de Fenoÿl a connu à l’agence Holmes Lebel et qu’il a introduit chez Magnum, Jean-Noël Reichel, Jean-Pierre Favreau, etc. Hervé Gloaguen se souvient qu’en 1970, alors qu’il voyage aux États-Unis, il a convaincu Pierre de Fenoÿl de lui envoyer de l’argent pour rentrer en France. « C’était encore une bonne époque » ajoute-t-il. Guy Le Querrec arrive plus tard à Vu.
Le 28 juillet 1972, Charles-Henri Favrod, annonce aux photographes de Vu une restructuration des éditions Rencontre qui va faire disparaitre la galerie-agence pour cause d’opération immobilière.
« Il y a eu une réunion chez Gloaguen. Nous voulions garder le nom de Vu mais Favrod s’y est opposé. [14]» Dans un courrier à tous les photographes diffusés par Vu, Alain Dagbert, qui signe « pour le groupe », annonce la création d’une nouvelle structure et invite ceux qui le désirent à prendre contact par téléphone avec Hervé Gloaguen, Dityvon et lui-même à partir du 2 février 1972. « Ainsi nous pourrons vous entretenir de la forme de collaboration et vous soumettre le contrat qui en découlera entre vous et la nouvelle agence. [15]»
« Chacun des cofondateurs trouve près de 10 000 F pour l’acquisition d’une centaine d’actions et l’agence Viva voit officiellement le jour le 15 février 1972. En réalité, les fondateurs n’interrompent jamais leur activité entre la fermeture de Vu et la création de Viva : ils exploitent une partie de leurs archives Vu dans l’atelier que leur prête William Klein, rue Falguière dans le quinzième arrondissement de Paris. Ils trouvent un local provisoire au 19 rue Charles-V dans le quatrième arrondissement à Paris, avant d’installer le siège de l’agence au 8 puis au 10, rue Saint-Marc dans le deuxième arrondissement. [16] » Siège dont les locaux sont décrits ainsi : « Une entrée, un petit bureau à gauche, un bureau à cloison amovible à gauche, deux bureaux à droite, accès au vestiaire, lavabo et installation. [17]» L’ensemble fait 80 mètres carrés, loué à madame veuve Alphonsine Alexandre et madame Hélène Alexandre-Chaigneau.
Dans un texte interne [18], non daté, une « Analyse pour l’année 72, et, proposition pour l’année 73 » permet de constater l’état de l’agence à sa création : « Par suite de la disparition de Rencontre, des photographes décident : 1°de préserver et continuer cette vente d’archives, 2° de se réunir en une agence entièrement à leur service, cela étant l’aboutissement d’une réflexion qui les amène à considérer que l’aventure individuelle est devenue impossible, elle n’est plus satisfaisante. » (…) « Le choix des constituants de ce groupe se fait sur le tas. On fait plus ou moins attention au travail de chacun. On se préoccupe de savoir qui peut payer 6 500 F. On hypothèque l’avenir. On se fait confiance sans vraiment aborder les problèmes de fond (qualité du travail, engagement plus ou moins réel vis-à-vis du groupe). On fait appel à Hoffmann[19] pour mettre en place les structures économiques qui vont nous gérer et dès lors décider du genre des relations que nous aurons entre nous. Il nous demande de comprendre mais ne prévoit aucune responsabilité pour les photographes. Nous décidons de mettre quand même en place une fonction de délégué. Fondation de VIVA. Pour résoudre les problèmes concrets, nous pratiquons l’autogestion conséquemment aux structures données par Hoffmann, que nous ne remettons pas en cause. »
Le document liste des « éléments positifs » et des « éléments négatifs ». Le siège de la rue Saint-Marc est jugé très bien situé mais son coût est élevé en énergie. Nécessité d’une « structure légale forte qui permette des aménagements internes ». Se pose également la question « agence de presse or no » ?
Dès 1973, ce document révèle les failles qui vont miner la vie de l’agence. « Nous produisons chacun de notre côté sans tenir compte des autres. Chacun se démerde avec son temps, son fric et ses relations. Nos relations sont nombreuses (réunion chaque lundi) mais elles ne trouvent pas de support concret et tournent aux déclarations et procès d’intentions (…) entre la conception qu’a Hoffmann de Viva et nos réalités, ce qui nous amène à nous séparer de lui. Nous sommes obligés de constater qu’il n’y a pas de relations entre l’administration, le commercial et la production. Chaque tentative pour les créer se solde par un échec. Les énergies humaines et financières sont gaspillées. La méfiance et le découragement s’installent malgré une estime réciproque. La contradiction entre l’urgence des problèmes à solutionner et notre impuissance structurelle à les résoudre devient insupportable. »
Le 4 juin 1973, la question de l’agence de presse est tranchée. Christiane Raimond-Dityvon, présidente-directrice générale de Viva SA, fournit à la fédération des agences de presse, les informations nécessaires à l’agrément par la commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP). L’agence est « une société anonyme au capital de 100 000 francs qui a débuté le 10 janvier 1972 qui travaille principalement pour la presse et l’édition[20]. »
« les enfants terribles du reportage »
En novembre 1973, le magazine Reporter Objectif consacre la couverture et quarante-deux pages à l’agence Viva sous le titre : « Viva, une nouvelle école photographique ». Dans la présentation du dossier, on décrit les photographes de Viva comme « les enfants terribles du reportage » et on s’interroge sur « les raisons de ces jeunes photographes, d’être volontairement des marginaux ». Affirmant qu’ils « possèdent tous quelque chose de Diane Arbus et de Dorothea Lange », le magazine souligne que ces photographes ont inventé un style dans lequel « bien que dépouillées, leurs images apparaissent énormément construites » et que « le regard qu’ils posent sur le monde qui nous entoure n’est pas toujours complaisant ». La légende est née.
« Parmi les photographes qui ont pu servir de référence à Viva, ce sont certainement l’œuvre et l’éthique d’Henri Cartier-Bresson, figure emblématique de la photographie et co-fondateur de l’agence Magnum (époux de Martine Franck, la seule femme de l’agence), qui exercent le plus fort ascendant sur le groupe. Dans une certaine mesure, l’estime paraît réciproque, puisque Henri Cartier-Bresson est actionnaire de l’agence Viva. Comme Henri Cartier-Bresson, les photographes de Viva affichent une prédilection pour la photographie dans la rue, en noir et blanc et au Leica. Ils cultivent la maîtrise de la composition et recherchent l’instant décisif.[21] »
Le 8 décembre 1973, le comité de rédaction note : « trois expositions (Fnac Belfort, Performance Conseil, Galerie Wilde de Cologne). Entrevue à Paris avec Grazia Neri qui renouvelle son intérêt pour le travail de Viva. Michel Delluc est en Espagne. Projection du reportage de Claude Dityvon sur Bobigny à Beaubourg. Visite de Homer Sykes[22]. Présentation des portfolios de photographes canadiens : Bill Ewing, Pierre Gaudard, Gabor Szilasi, Brian Merrett. »
De la légende à la réalité
En 1975, un document interne décrit une réorganisation des services de l’agence. Bel effort qui ne sera pas toujours suivi d’effet, tant les contradictions entre les photographes ne facilitent pas les prises de décisions.
« La rédaction en chef : ce service détermine lui-même sa ligne de travail en news et en magazine et choisira lui-même les photographes dont ils ont besoin pour tel ou tel travail. Comme un magazine ou un journal qui passe des commandes, des assignements à des reporters indépendants. Inversement les photographes proposeront des sujets, des idées que ce service acceptera ou non de produire. C’est cette rédaction qui détermine les modalités financières de sa collaboration avec les photographes selon les cas. (50/50, pool, etc.) Dans tous les cas le service de vente acceptera de faire tout ce qui est dans ses moyens pour rentabiliser les travaux que les photographes produiront eux-mêmes, selon un pourcentage qui rétablirait la balance avec ceux qui ont reçu des commandes (70/30) ».
Le 27 octobre 1975, le comité de rédaction note les présents : « Michel Delluc, Martine Franck, Hervé Gloaguen, François Hers, Yves Jeanmougin, Jacques Minassian, Christiane et Claude Raimond-Dityvon, Dominique Kertudo. » Est noté le bouclage du dossier pour Leitz, la proposition d’exposition à Toulouse de Dieuzaide, la visite de Robert Pledge. Minassian part pour Lisbonne et Delluc est à Madrid. « Claude travaille sur le SAMU, Hervé Musique et PCF, Martine va au Pays basque, Yves à l’armée. [23]»
Dans un autre document interne de 1975, sous le titre « Le Point Mort », il est dit que : « En créant une agence, il y a trois ans, les photographes fondateurs se sont engagés à assumer le poids d’un minimum de charges. La vente de leur production photographique doit permettre de les supporter. Ces charges doivent être également supportées par chaque photographe. Le montant actuel des charges mensuelles se répartit entre salaires et charges, frais immobiliers, honoraires, frais de fonctionnement » pour un total de 17 401, 30 francs » (équivalent à 12 481 € en 2020). Dans ce même document on note que pour l’année 1974, c’est Hervé Gloaguen qui fait le meilleur chiffre d’affaires : 34 221 francs (équivalent à 27 414€ en 2020, soit 2 034 € mensuels). Il est suivi par Guy Le Querrec : 30 348 francs (équivalent à 24 295 € en 2020), puis Martine Franck et Claude Raimond-Dityvon qui font plus de 27 000 francs de ventes. L’ensemble des fondateurs représentent alors 78 % du chiffre d’affaires.
Les photographes « distribués » réalisent 22 % du chiffre d’affaires, mais à part Alain Dagbert qui a vendu pour 1 300 francs, les autres (Agosti, Anderson, Bertrand, Blouzard, Boubat, Delluc, Gaumy, Herout, Hussenot, Jeanmougin, Klein, Kuhn, Kuligo, Lattes, Robert, Thaly, Reichel ou Tullma) ne touchent pas l’équivalent d’un salaire, loin de là. Dans tous les cas, il apparait que dès 1975, les photographes et l’agence sont au bord de l’asphyxie financière.
« Durant l’été 1975, Viva est conviée à la sixième édition des Rencontres de la photographie d’Arles, dont Lucien Clergue (photographe et cofondateur du festival) assure alors la direction artistique. Pour le groupe, participer à un tel événement constitue une véritable reconnaissance culturelle. La projection des travaux de l’agence lors de la soirée française du 15 juillet et l’exposition, présentée dans la salle du centre d’animation culturelle Pablo Neruda, connaissent un véritable succès. Cependant, la manifestation est aussi le théâtre d’une importante scission : Guy Le Querrec et Richard Kalvar annoncent leur intention de quitter Viva pour Magnum. »
Lors de la réunion du 21 février 1976, « l’assemblée a adopté à l’unanimité l’idée que les grandes options de l’agence seront prises en séance collégiale après discussion entre les responsables des direction-redaction-photographes. L’assemblée adopta dès cette première réunion l’idée de la création à court terme d’un nouveau poste pour renforcer le service archives et la vente des photos entreposées. L’assemblée adopte l’idée du contrôle de toutes les dépenses par la PDG Christiane Raimond-Dityvon (…) L’assemblée se prononce sur le cas de François Hers, sans en arriver à l’exclusion, la charge que fait peser FH sur l’agence doit être totalement supprimée. FM doit retrouver une situation plus stable, en continuant de verser à l’Agence la part qu’il lui doit. L’assemblée souhaite remettre à six mois la considération de son cas. » Ambiance…
Le 20 mars 1976, Christiane Raimond-Dityvon, Pdg, provoque une réunion : « Le bilan 1975 sera communiqué aux actionnaires de Viva fin avril. Il sera déficitaire. Avant cette date, Christiane a tenu à nous faire part de son inquiétude concernant l’avenir de Viva. Une réunion à trois (Alain, Christiane, Hervé) a été tenue d’urgence dans le but d’envisager toute solution possible avant une réunion des six titulaires.
Viva a un déficit de 80 000 francs sur un capital de 100 000 francs pour les mois de janvier et février 1976. Ce déficit a pris le rythme de 5 000 francs par mois. Si ces chiffres sont vérifiés, on peut en conclure que dans trois mois Viva devra fermer ses portes. Les actionnaires de Viva ont trois types de solutions possibles :
1/ Viva ferme et cesse toute activité.
2/ Viva licencie son personnel et continue à tourner avec X à la comptabilité et une sorte de permanence aux archives. Viva n’a plus à supporter les 8 000 francs mensuels que coûtent Alain et Dominique (ndlr : tous deux salariés).
3/ Viva licencie le personnel : c’est un licenciement collectif. Le personnel est payé à 90 % de son salaire par le chômage et à 10 % par Viva (donc allègement considérable de nos charges. Et ils continuent en fait à travailler à Viva en attendant que la situation s’améliorant, ils soient réengagés. (situation type Fotolib) [24] »
La situation financière semble en harmonie avec les relations entre les photographes et l’agence. Le document évoque « le départ ou l’inactivité injustifiée et prolongée de certains photographes. Tout photographe quittant Viva est en partie responsable de la mauvaise situation financière puisque les photographes sont les propriétaires de Viva et ont toujours décidé de la politique de l’agence. Cette responsabilité, même envisagée sans esprit de querelle, existe et doit être partagée avec ceux qui restent. En conséquence, l’administration de Viva (avec l’accord des photographes titulaires et de la rédaction devant le danger de faillite) peut suspendre provisoirement une partie ou la totalité des piges due à des photographes. [25]»
En 1978, Claude Dityvon, son épouse Christiane et Daniel Nouraud souhaitent refonder Viva pour relancer l’activité de l’agence; mais, victime de divergences internes et du désintérêt de la presse et de l’édition pour la photographie en noir et blanc, l’époque est à la couleur, le chiffre d’affaire de Viva plonge. Claude Dityvon, son épouse Christiane et Daniel Nouraud décident alors de mettre fin aux activités de la société Viva.
Viva, la fin
Le 30 avril 1982, l’arrêt des comptes de l’agence annonce un déficit de 64 375 francs (équivalent à 22 127 € en 2020). Christiane et Claude Dityvon sont épuisés. Daniel Nouraud également. Mais, que faire des photographies déposées par les auteurs ? Le dilemme est cruel pour les Dityvon. Un homme va faire l’intermédiaire entre les Dityvon et Michel Puech qui s’engage à redonner aux photographes les épreuves qui leur appartiendraient.
La liste des photographes est alors la suivante : « Anderson, Michel Aycaguer, Richard Bouret, Pascal Bono, Jean-Paul Berger, Robert Canault, Roland Cros, Alain Dagbert, François Le Diascorn, William Diepraan, Jean-Pierre Favreau, Farida Hamak, Alain Fonteray, Robert Franco, Frédéric Gallier, Koen Wessing, Lionel Guillain, Yves Jeanmougin, René Jacques, Guy Jaumotte, William Klein, Edouard de Kam, Arnaud Legrain, Jean-Claude Laffitte, Daniel Nouraud, Roberto Neumiller, Marc Pataut, Gérard Pillon, Claude Pauquet, Yves Rouillard, Homer Sykes, Françoise Saur, Henri Swarc, Abisag Tullmann, Anne Testut, Michèle Vignes, Jean Marc Zaorski, et les agences Mira, Woodfin Camp. [26]»
Le 23 juin 1982 un protocole d’accord est signé entre la société Viva SA en cours de transformation en Sàrl, sis 10 rue Saint-Marc à 75001 Paris, et la société à responsabilité limitée et à capital variable l’Agence de la Compagnie des Reporters (ACR) fondée par Michel Puech, spécialisée dans la production de reportage textes et photographies en couleur. Au terme de cet accord, L’ACR assurera jusqu’en 1986 la diffusion des archives des photographes de Viva. L’accord prévoit que contre la somme de 30 000 francs l’ACR acquiert : « la propriété et l’usage du nom Viva, les créances en cours, le matériel et le mobilier (un grand bureau, un petit bureau, une chaise et un fauteuil de bureau, sept chaises en plastique, deux grandes tables en pin, neuf bacs métalliques, trois fauteuils rouge, une table basse en formica, trois tables à tréteaux, quarante-deux blocs étagères archives, etc.). »
De 1982 à 1986, malgré le retrait de Claude Dityvon, et progressivement celui de Christiane Dityvon, des photographes comme Roberto Battistini, Jean-Louis Courtinat, Michel Delluc, Jean-Pierre Favreau, Yves Jeanmougin, François Le Diascorn, Jacques Minassian, Daniel Nouraud, Claude Pauquet ou Jean-Marc Zaorski continueront à collaborer à l’agence Viva-Compagnie des Reporters. Deux travaux collectifs Viva-Compagnie des reporters verront le jour : l’un sur la jeunesse de banlieue et l’autre à l’occasion de la victoire du tennisman Yannick Noah à Roland Garros. Travail auquel a exceptionnellement participé William Klein, tout en retirant ses photographies de la diffusion.
Le 29 octobre 1985, l’Agence de la Compagnie des Reporters (ACR), exploitant la marque Viva, sera en faillite, puis rachetée par l’agence NS Rush, elle-même rachetée par Dominique Hauchar, un financier. Un temps sous le nom de Viva Rush, le fonds sera exploité puis dispersé. Ce sera la fin du nom Viva dans le domaine de la photographie.
Michel Puech
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Notes
- [1] Agrément de la CPPAP de 1973 à 1985. Archives FFAP.
- [2] Date mentionnée sur la demande d’agrément de l’agence de presse Viva à la CPPAP. Archives FFAP.
- [3] Date du protocole d’accord entre Viva SA et l’Agence de la Compagnie des Reporters (ACR).
- [4] Les années Viva, une agence de photographes d’Anne-Laure Wanaverbecq et Aurore Deligny – Editions Marval – Jeu de Paume 2007.
- [5] Claude Raimond-Dityvon ou Claude Dityvon (France, La Rochelle, 12 mars 1937 – Paris, 3 juin 2008) est un photographe français, prix Niepce (1970) cofondateur de l’agence de presse Viva.
- [6] Martine Franck (Belgique, Anvers, 2 avril 1938 – France, Paris 16 août 2012) est une photographe belge. Après avoir épousé Henri Cartier-Bresson en 1970, elle cofonde l’agence de presse Viva puis en 1983 rejoint l’agence Magnum Photos et cofonde avec HCB la fondation éponyme.
- [7] Hervé Gloaguen (France, Rennes 1937), est un photographe français qui a travaillé pour la revue Réalités, l’agence Vu avant d’être cofondateur de l’agence de presse Viva et collaborateur de l’agence photographique Rapho.
- [8] Richard Kalvar (États-Unis, New York, 14 novembre 1944) est un photographe américain, cofondateur de l’agence Viva, membre de l’agence Magnum Photos depuis 1977. Il est un photographe reconnu dans le domaine de la photographie de rue.
- [9] Guy Le Querrec (France, Paris, 12 mai 1941) est un photographe français, cofondateur de l’agence Viva, Il est membre de l’agence Magnum Photos.
- [10] Pierre de Fenoÿl (France, Caluire-et-Cuire, 14 juillet 1945 – Castelnau-de-Montmiral, 4 septembre 1987) est acheteur d’art, photographe, iconographe, commissaire d’exposition et fondateur de la galerie Rencontre et de l’agence Vu (devenue Viva), Il est en 1977 le premier directeur de la Fondation nationale de la photographie à Beaubourg.
- [11] L’agence Vu (1970-1971), à ne pas confondre avec l’agence Vu’ créé en 1985 par Christian Caujolle, est une éphémère galerie et agence financée par les éditions Rencontre de Lausanne (Suisse) qui a exposé et diffusé des photographes comme William Klein, Edouard Boubat, Martine Franck, Henri Charbonnier, etc.
- [12] Viva, une alternative à Magnum ? Texte d’Aurore Deligny in Institutions du photoreportage, numéro daté du 15 novembre 2004.
- [13] Charles-Henri Favrod (Suisse, Montreux, 21 avril 1927 – Morges, 15 janvier 2017) est un journaliste, photographe, essayiste et directeur de publication suisse, Il a été directeur des éditions Rencontre, a cofondé la galerie agence Vu avec Pierre de Fenoÿl et créé le musée de l’Elysée à Lausanne.
- [14] Guy Le Querrec, entretien téléphonique avec l’auteur du 25 janvier 2021.
- [15] Brouillon de lettre non datée – Archives personnelles de l’auteur.
- [16] Les années Viva, 1972-1982 : une agence de photographes, d’Anne-Laure Wanaverbecq et Aurore Deligny, Paris, Marval / Jeu de Paume, 2007.
- [17] Bail du 10 rue Saint-Marc – Archive de l’auteur.
- [18] Archive de l’auteur / Ville de Paris/ BHVP.
- [19] Hofmann, « homme d’affaire qui nous a aidés à écrire les statuts de la société », Hervé Gloaguen entretien avec l’auteur, mars 2021. « C’était quelqu’un qui s’intéressait au fonctionnement des hommes et des sociétés. C’est lui qui m’a convaincu de devenir photographe professionnel », Guy Le Querrec, entretien avec l’auteur, mars 2021
- [20] Archives FFAP.
- [21] Aurore Deligny, « Viva, une alternative à Magnum ? », Études photographiques, 15 | 2004, 78-103.
- [22] Homer Warwick Sykes (né en 1949) est un photographe documentaire britannique d’origine canadienne.
- [23] Archives de l’auteur.
- [24] C’est l’époque où les mesures de financement de formation par l’agence nationale pour l’emploi sont extrêmement généreuses et où Libération, comme l’agence Fotolib, ont inclus dans leurs plans de licencier à tour de rôle le personnel pour alléger les cotisations sociales.
- [25] Compte-rendu de réunion rédigé par Christiane Raimond-Dityvon – Archive de l’auteur / Ville de Paris/ BHVP.
- [26] Document annexe du protocole entre Viva Sa et ACR. Archives de l’auteur.
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