Raymond Grosset – Collection Grosset

Pendant près de quarante-cinq ans, Raymond Grosset à été à la tête de l’agence de presse Rapho fondée en 1933 par Charles Rado qui en restera actionnaire quand Raymond Grosset la fera revivre en 1945 après la libération de Paris à la demande de Robert Doisneau et d’Ergy Landau.

Le photographe Robert Doisneau et Raymond Grosset, directeur de l'agence de presse Rapho Photo Elise Hardy / Gamma-Rapho
Robert Doisneau et Raymond Grosset – Photo Elise Hardy / Gamma-Rapho

Raymond Grosset est décédé le 6 avril 2000 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Il était né 21 février 191 à Paris et devient le patron de Rapho par les hasards d’une rencontre avec Ergy Landau sur une piste de ski !

Je l’ai peu connu mais il a beaucoup influencé ma vie professionnelle par l’exemple de ses méthodes de travail que l’on peut résumer en deux mots : respect des photographes.

Cela commençait par les fameux « bons de dépôt » émis par l’agence pour délivrer des tirages N&B ou des diapositives. Il faut rappeler que les épreuves N&B, comme les couleurs, étaient réalisées par les photographes à leurs frais.Ces « bons de dépôt » précisaient les conditions de consultation et d’utilisation des photographies auxquels s’ajoutaient des sanctions financières en cas de détérioration du matériel ! Cela énervait les responsables de certaines rédactions, au point d’interdire parfois aux iconographes de recourir aux services de Rapho !

Raymond Grosset fut également un responsable syndicale très actif dans le cadre de la Fédération française des agences de presse (FFAP), craint et respecté dans une profession qui dans les années d’après-guerre n’était pas toujours très regardante sur les méthodes de travail.

Discret, peu enclin à se mettre en avant, et même à mettre en avant le rôle de son agence, ce qui eut pour effet de sous-médiatiser Rapho au profit d’autres structures Magnum en particulier, puis ensuite Gamma.  A ces deux agences ont attribua des « innovations » comme la signature des photographes, ou le fameux 50/50 sur les ventes, c’eest à dire le règlement des droits de reproduction au pourcentage.

En fait Rapho a toujours rémunéré au pourcentage des ventes les photographes et était très pointilleuse sur les crédits des photos ! Ce depuis décembre 1945, date de la réouverture de l’agence par Raymond Grosset, soit deux ans avant la création, à New York, de Magnum Photos.

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Michel Puech
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